tag:blogger.com,1999:blog-223817772024-02-27T23:04:47.125-08:00jean marie vauchezLa pratique éducative est faite de plein. Le plein du quotidien où chaque instant est marqué par les rituels institutionnels et la demande, foisonnante des personnes habitant l'institution.
Ce vide de la page (écran) blanche permet de laisser une trace au presque rien et au n'importe quoi pour le quotidien fasse trace et expérience.
C'est au moins l'idée....jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.comBlogger15125tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-7278482595914843432011-02-24T01:24:00.001-08:002011-02-24T01:26:08.979-08:00réveilAprès une longue période d'hibernation, je me propose de réactiver ce blog.<br /><br />Je vais donc essayer de l'alimenter plus régulièrement que ce que j'ai fais jusqu'alors.<br /><br />Bonne lecturejean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-72200587253918411142008-04-20T13:39:00.001-07:002008-04-20T13:39:47.420-07:00Rétention de sûreté<p class="MsoNormal">Rétention de sûreté </p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Le 9 janvier 08, l’assemblé nationale a adopté un texte de loi instaurant le dispositif dit de la rétention de sûreté. Ce texte, qui sera discuté au sénat dès le 30 janvier, instaure la possibilité de maintenir en rétention un détenu dont la dangerosité a été établie. Ainsi donc une personne ayant purgé sa peine, mais qui demeure notoirement dangereuse et qui commettra très probablement des crimes ou délits dès sa sortie, sera transférée après sa peine dans un établissement où il restera retenu.</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Cette nouvelle disposition paraît très intéressante à une première lecture. Elle donne une réponse efficace à la peur de tout un chacun de voir « relâché dans la nature » de véritables bombes à retardement qui ne pourront s’empêcher de récidiver dès leur libération. Pour autant ce concept a toutes les caractéristiques de la fausse bonne idée qu’on peut pronostiquer inefficace et contre productive. </p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal" style="">Pour le juriste il y a de quoi réagir très vivement. Robert Badinter a exprimé le 27 novembre 07 de vives réserves quant au principe d’une rétention après que le condamné ait purgé sa peine. Ce texte contourne en effet le roc d’un principe fondateur du droit. Parce que tout être humain est réputé doué de raison, il doit répondre de ses actes devant un tribunal indépendant qui, après un procès contradictoire fixera une peine. Or cette notion est battue en brèche par une rétention additionnelle qui pourra être ajoutée à celle de départ indépendamment de la peine encourue. Ce point est particulièrement problématique pour les enfants, puisque l’éventualité est rendue possible qu’un mineur de plus de 15 ans soit privé de sa liberté sans limite de temps, s’il est devenu majeur au cours de sa détention initiale.<span style=""> </span></p> <p class="MsoNormal" style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal" style="">Pour le psychiatre les questions sont tout aussi graves. En effet, même si le législateur a prévu de confier la décision à un collège d’experts, la responsabilité qui leur incombe devient énorme. L’appréciation de la dangerosité reste un exercice extrêmement incertain. En particuliers les experts psychiatriques soulignent que s’ils savent établir des diagnostics ils ne savent pas faire des pronostics. Or, si le pronostic de dangerosité est impossible à énoncer en l’état actuel de la science, que dire de celui de non dangerosité. Il faut le souligner, rien ni personne ne peut garantir qu’un détenu qui présente un très bon profil à sa sortie, ne récidivera pas quelque temps plus tard en raison d’un choc émotionnel par exemple. Gageons que les experts, connaîtrons des difficultés inextricables et qu’ils commettrons des erreurs puisqu’on leur demande une tâche impossible. De futurs meurtriers passeront au travers des mailles du filet qui gardera un grand nombre de gens dont personne ne pourra dire s’ils étaient, ou non, véritablement dangereux. Ou alors, pour peu que la responsabilité des experts puisse être engagée, ils ne prendrons alors jamais le risque d’établir un pronostic de non dangerosité.</p> <p class="MsoNormal" style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal" style="">Pour l’éducateur que je suis, le sentiment qui domine est l’accablement. Une fois de plus on a privilégié une solution pour sa lisibilité médiatique au détriment de son efficacité. Je peux témoigner de l’impossibilité d’établir un pronostic de dangerosité fiable. Dans l’exercice de mon métier, j’ai pu connaître un certain nombre de personnes qui défraient maintenant la chronique judiciaire. Or, bien que je les ait côtoyées au quotidien, de nombreuses années ; bien que dans mon équipe professionnelle il y ait eu de nombreuses personnes très qualifiées, je suis toujours surpris de constater quels sont ceux qui ont commis des crimes ou des délits. De même certains, après avoir connu un parcours de grande délinquance se sont inexplicablement « rangés » contrairement à d’autres qui paraissaient plus dangereux au départ.</p> <p class="MsoNormal" style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal" style="">Lorsqu’on entre dans les détails, pour les personnes que j’ai eu à connaître, on découvre qu’elles avaient un potentiel intellectuel faible et une véritable difficulté à se situer dans l’espace social. Ceci est particulièrement vrai pour les délinquants sexuels. Or il serait possible d’imaginer pour eux un encadrement éducatif et social assez serré, s’étalant dans la durée en commençant bien avant la sortie et continuant après dans une sorte de service de suite. </p> <p class="MsoNormal" style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal" style="">Un dispositif personnalisé établi dans la durée, est sans doute celui qui est le plus efficace. Or, <span style="">de nombreux services existent déjà au sein de l’institution pénitentiaire et seraient parfaitement à même de remplir ces objectifs<a style="" href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></a>. La véritable difficulté c’est qu’ils, n’arrivent pas à s’acquitter de leurs tâches malgré les compétences individuelles des travailleurs sociaux. En effet le manque dramatique de moyens de l’institution pénitentiaire ne permet pas qu’un suivi véritablement opérant des détenus puisse s’établir. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style="">Il faudrait arriver à véhiculer l’idée que de meilleures conditions d’incarcération n’ont pas que pour effet d’améliorer le confort des détenus, mais surtout d’améliorer l’efficacité des services d’insertion et de probation. Si ces services étaient renforcés à la hauteur de ce que coûtera cette réforme, il serait possible d’obtenir des résultats bien supérieurs. Il n’y aurait alors pas besoin de passer par ces contorsions juridico-psychiatrique. Les experts se retrouveraient en devoir de prononcer des diagnostics servant de jalon pour une prise en charge sur la durée.<span style=""> </span>Mais surtout ce dispositif prendrait en compte tous les détenus sortant de prison et non seulement ceux ayant été estimés dangereux selon des critères hasardeux. Il est évident que les responsables de ce dispositif auraient une bien meilleure connaissance des détenus et sauraient alors prévenir les récidives.<span style=""> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style="">Ce type de décision est politique dans le meilleur sens du terme. La responsabilité des hommes (et femmes) politique est importante.<span style=""> </span>Il s’agit pour eux de résister aux peurs les plus immédiates de leurs concitoyens et de soutenir les méthodes les plus efficaces. Cependant elles ont aussi le désavantage d’être plus complexes, moins rapidement perceptibles par l’opinion et, en fin de compte, moins rentable en terme électoral. Les sénateurs auront-ils plus de courage que les députés ? <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style="">jean marie VAUCHEZ<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style="">Jmvauchez@free.fr<o:p></o:p></span></p> <span style="font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman";"><span style=""> </span></span> <div style=""><!--[if !supportFootnotes]--><br /> <hr align="left" size="1" width="33%"> <!--[endif]--> <div style="" id="ftn1"> <p class="MsoNormal" style=""><a style="" href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></a> A la lecture du projet de loi on est surpris de voir qu’il est proposé au détenu, dans le cadre de la rétention de sûreté, <span style="">une prise en charge médicale et sociale destinée à permettre la fin de la rétention. Mais alors, si la rétention de sûreté est l’occasion d’un véritable suivi médico-social on ne peut que se demander pourquoi cela n’a pas été fait du temps de l’incarcération ! <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoFootnoteText"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> </div> </div>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-33118624880746802922008-03-08T14:13:00.000-08:002008-03-08T14:19:03.977-08:00Avis de grand frais sur les formations.<p class="MsoNormal"><span style="">Le 31 janvier 2008, un décret<a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></a> est venu concrétiser certaines exigences de la loi<a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[2]<!--[endif]--></span></span></a> du 31 mars 2006 en imposant la rémunération des stages. Peu après une circulaire<a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[3]<!--[endif]--></span></span></a><span style=""> </span>a décliné, pour le secteur social, cette question du versement d’une gratification pour les stagiaires.<span style=""> </span>Cette nouvelle disposition qui intervient alors que toutes les institutions sont en passe de boucler leur budget 2008 fait courir à court terme un risque majeur pour les formation des éducateurs.</span></p><br /><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"><br /><span style=""> <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">En effet, le coût <a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[4]<!--[endif]--></span></span></a> que représente cette gratification sur la durée d’un stage long n’a rien d’anecdotique et n’a pas été anticipée dans l’élaboration des budgets 2008. Or, pas plus qu’ailleurs, dans le secteur social l’argent ne pousse sur les arbres et il va bien falloir trouver ces fonds. Pour les petites structures, cette nouvelle charge est tout simplement impossible à engager, pour les plus grosses, le plus souvent cela va se décider autour de choix cornéliens. Les équipes de direction risquent d’être placées devant l’impossible alternative entre prendre un stagiaire ou<span style=""> </span>pouvoir remplacer les éducateurs absents car c’est souvent la seule marge budgétaire disponible.</span></p><br /><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"><br /><span style=""> <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">Bien sûr la circulaire se clôt sur un encouragement aux préfets à « pratiquer une politique d’enveloppe » c’est à dire à donner un petit coup de pouce là où ça coince trop. Mais il ne faut pas trop attendre de ce type de mesures très ponctuelles.</span></p><br /><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"><br /><span style=""><span style=""> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">Du coup, de nombreux stagiaires ont déjà vu leur stage s’interrompre en cours de route. De même de très nombreux établissements éducatifs vont purement et simplement ne plus prendre de stagiaires.</span></p><br /><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"><br /><span style=""> <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=""><span style=""> </span>Il faut dénoncer sans ambiguïté cette situation impossible qui va avoir de nombreux effets :<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">-L’offre de lieux de stages va se réduire comme une peau de chagrin<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">-Des pans entiers de l’intervention des éducateur ne seront plus accessibles car, selon leurs modes de financements et leur tailles, les institutions éducatives ne seront pas touchées de la même manière. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">-Sur les lieux de stage, les exigences risquent d’être revues à la hausse en particulier si les équipes sont en sous effectif en raison d’un défaut de remplacement d’éducateur absent. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">Dans tous les cas la situation est très urgente et l’importance de cette disposition ne doit surtout pas être minimisée. Les préfets vont pouvoir débloquer quelques crédits pour tirer du pétrin les étudiants qui sont maintenant<span style=""> </span>en panne de stage, mais cela ne sera que transitoire et, les gratifications vont s’imposer.</span></p><br /><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"><br /><span style=""> <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">A plus long terme,<span style=""> </span>les effets de cette disposition vont se combiner avec la toute récente réforme du diplôme d’éducateur, qui n’a rien d’une réformette. Elle transforme, en profondeur le rapport au savoir et au processus de formation. En particulier elle donne un rôle et une responsabilité accrue aux terrains de stages car le nouveau texte <a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[5]<!--[endif]--></span></span></a> prévoit que<span style=""> </span>« <i>Le candidat doit faire valider par les sites de stage des écrits professionnels de nature différente …//… élaborés dans le cadre des stages. L’établissement de formation transmet au jury le dossier contenant les écrits validés (3 au minimum) par les sites de stages »<span style=""> </span></i><span style=""> </span>En clair les terrains de stages disposent maintenant d’un levier direct sur la possibilité de leurs stagiaires de se présenter au diplôme.<span style=""> </span>Il va sans dire que cette nouvelle responsabilité ne peut être prise à la légère et que les diverses institutions médico-sociales doivent investir dans la qualification de formateurs-terrains<span style=""> </span>mieux à même d’accompagner les stagiaires en fonction du nouveau contexte.</span></p><br /><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"><br /><span style=""> <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">Les terrains de stages se trouvent donc devant la double obligation de fournir un effort important pour prévoir une organisation qui réponde à leurs nouvelles responsabilités et, dans le même mouvement, il leur est demandé de fournir une rétribution sur leurs fonds propre, des stagiaires ! Les quelques enveloppes ouvertes par les préfets ne devront pas faire illusion, de très nombreux établissements vont faire le choix de couper les ponts avec les centres de formation.</span></p><br /><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"><br /><span style=""> <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="">Certains étudiants se mobilisent pour trouver des issues à cette crise véritablement à même d’assécher les formations d’éducateurs. De jeunes associations comme l’ONES<a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[6]<!--[endif]--></span></span></a> devraient se saisir d’une telle question. De plus anciennes se sont déjà positionnées sur le principe de la gratification<a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[7]<!--[endif]--></span></span></a> .<span style=""> </span>Mais au delà de ces questions matérielles qu’il va<span style=""> </span>bien falloir dépasser d’une manière ou d’une autre, c’est aussi une véritable réflexion sur le fond<span style=""> </span>( sans pour autant occulter les aspects financiers) qu’il faut engager maintenant autour de la formation des éducateurs.<o:p></o:p></span></p> <div style=""><!--[if !supportFootnotes]--><br /><br /><hr align="left" size="1" width="33%"> <!--[endif]--> <div style="" id="ftn1"> <p class="MsoFootnoteText"><a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></a> <strong><span style="font-weight: normal;">Décret n° 2008-96 du 31 janvier 2008 relatif à la gratification et au suivi des stages en entreprise</span></strong></p> </div> <div style="" id="ftn2"> <p class="MsoFootnoteText"><a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[2]<!--[endif]--></span></span></a> loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances</p> </div> <div style="" id="ftn3"> <p class="CM2" style="margin-bottom: 17.15pt;"><a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[3]<!--[endif]--></span></span></a> <span style="">CIRCULAIRE N° <i>DGAS/4A15B/2008/67 </i>du 27 février 2008 relative à la gratification des stagiaires dans Ie cadre des formations préparant aux diplômes de travail social<span style="color:black;"> </span><o:p></o:p></span></p> </div> <div style="" id="ftn4"> <p class="CM2"><a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[4]<!--[endif]--></span></span></a> <span style="">Précisons que l'arrête du 30 octobre 2007 portant fixation du plafond de la sécurité sociale pour 2008 fixe Ie plafond horaire a 21€ en 2008. Ce qui conduit au versement d'une gratification mensuelle de 398,13€ pour un stage effectue a temps plein (151,67 heures).</span><span style=";font-size:10;color:black;" > <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoFootnoteText"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> </div> <div style="" id="ftn5"> <p class="MsoFootnoteText"><a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[5]<!--[endif]--></span></span></a> <strong><span style="font-weight: normal;">Arrêté du 20 juin 2007 relatif au diplôme d’Etat</span></strong><br /><strong><span style="font-weight: normal;">d’éducateur spécialisé</span></strong></p> </div> <div style="" id="ftn6"> <p class="MsoFootnoteText"><a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[6]<!--[endif]--></span></span></a> objectif : ONES : vers une Organisation Nationale des Educateurs Spécialisés ;<span style=""> </span>site internet : http://www.ones-fr.org/</p> </div> <div style="" id="ftn7"> <p class="MsoFootnoteText"><a style="" href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=22381777&postID=3311862488074680292#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style=""><!--[if !supportFootnotes]-->[7]<!--[endif]--></span></span></a> Signalons la position <span style="color:black;"><span style=""> </span>commune des trois organisation : AFORTS – GNI – SNASEA qui dénonce ce principe sur le site : http://www.travail-social.com/spip.php?breve16</span></p> </div> </div>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-74505977431375587682008-01-03T14:41:00.001-08:002008-01-03T14:43:20.279-08:00une nouvelle qui énerveVoici ce que j’ai trouvé dans la rétrospective 2007 de notre canard local :<br /><br />« <span style="font-weight: bold;">Le CER de .. ……. fermé discrètement </span><br />Le Centre Educatif Renforcé (CER) de .. …… a été fermé en toute discrétion en mai. Ce centre, qui a accueilli 400 jeunes en grande difficulté et qui avait fait ses<br />preuves, a été fermé faute de financements.<br />Des tensions internes ainsi qu'une plainte déposée contre …………., directeur du centre, ont été les déclencheurs des difficultés du CER.<br />62 personnes ont été licenciées sans qu'aucune action n'est été entreprise pour défendre les emplois. »<br /><br /><br />Il faut dire que ce type de nouvelle m’énerve beaucoup, car ce CER était à quelques km de chez moi. Le village en question m’est cher, ne serait ce que parce que j’ai une part de ma famille qui en est originaire. Je n’habite pas loin, ai travaillé longtemps juste à côté, ce qui dans le jura veut dire dans le même quartier. Or je n’en ai rien su ! A la rigueur ce n’est pas grave de rester discret mais tout de même, 62 personnes licenciées sans d’autre forme de procès, vous en connaissez beaucoup des secteurs où ce genre de choses sont possibles ?<br /><br />C’est bien là que des organisations telles que l’ONES peut avoir un sens. A commencer par le fait d'être un espace permettant aux éducateurs d’être moins seuls. Avoir des soutiens transversaux venant d’autres institutions permet de se soutenir les uns les autres.<br /><br />De même les difficultés évoquées dans l’article pourraient être travaillées dans un espace comme celui de l’ONES. Il serait possible d’aider les éducateurs pris dans une situation difficile de chercher des solutions en s’appuyant sur les expériences des collègues.<br /><br />Dans tous les cas, il me reste l’impression d’un grand gâchis. On a trouvé mieux pour commencer l’année, mais qui sait, un échec peut parfois se montrer fructueux !jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-65134452781596248142007-12-22T06:34:00.000-08:002007-12-22T06:41:26.406-08:00Un petit commentaire d'une émission radio<span style="font-size:100%;"><span style="font-family: courier new;">Sur l’interview de rouzel je n’ai pas grand chose à dire. </span></span><p style="font-family: courier new;" class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><span style="font-size:100%;"><o:p></o:p></span></p> <p style="font-family: courier new;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Par contre sur le débat qui a suivi, il y a pas mal de choses à dire. </span></p> <p style="font-family: courier new;" class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><span style="font-size:100%;"><o:p></o:p></span></p> <p style="font-family: courier new;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">-Pas un travailleur social dans le débat ! Quelques psy … qui se tutoient bien vite, et qui glosent sur ce que le travail social devrait être. Pour écouter cette émission jusqu’au bout, il faut du coup pas mal d’abnégation. On a droit à de jolis couplet d’une psychanalyste qui dénonce la manière dont les éducateurs se payent sur le dos de la bête. D’ailleurs cette même personne continue à analyser de très très haut le travail social en finissant par énoncer des critiques telles que : « Le travail social qui vient prendre la place du lien social ». Mais de quel travail social parlons nous ? Celui des assistantes sociales ? des éducs en IME ? de ceux en AEMO ? Rien que des généralités floues, tellement floues qu’elle viennent à se rendre ridicules à force d’imprécision et d’amalgames.</span></p> <p style="font-family: courier new;" class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><span style="font-size:100%;"><o:p></o:p></span></p> <p style="font-family: courier new;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Sur l’interview que les invités sont amenés à commenter… nada ! Ah si l’utilisation du mot « racaille » que d’ailleurs j’estime assez malheureuse bien que rouzel l’adosse au terme « sauvageon » pour bien éviter de n’en rester qu’à sarko et a bien mettre l’accent sur la question de la stigmatisation plutôt que de l’attaque idéologique. En dehors de ce procès d’intention bien malheureux, car celle qui le tient ne connaît pas l’auteur… que dalle. De là à penser que la meilleure défense (pour ne pas dire qu’on n’en a rien a dire) c’est l’attaque, il n’y a qu’un tout petit pas. Rien sur Aichhorn, pas plus sur Deligny On a affaire à des personne qui ne connaissent pas du tout le sujet sur lequel elle doivent parler. </span></p> <p style="font-family: courier new;" class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><span style="font-size:100%;"><o:p></o:p></span></p> <p style="font-family: courier new;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Au fonds ce moment radiophonique est une très bonne illustration de la difficulté des travailleurs sociaux à parler de leur travail. C’est en effet difficile. La réalité professionnelle de Ségolène le Boulicaut qui dit travailler dans une association pour personnes handicapées mais qui explique ensuite travailler essentiellement dans des CLISS (éducation nationale) est très très éloigné de la réalité professionnelle d’une éducatrice prenant en charge des enfants polyhandicapés. </span></p> <p style="font-family: courier new;" class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><span style="font-size:100%;"><o:p></o:p></span></p> <span style=";font-family:";font-size:12;" ><span style="font-size:100%;"><span style="font-family: courier new;">Il aurait fallu pour que cette émission ait un sens, c’est à dire que les propos tenus soient plus ou moins en lien avec ce qu’est le travail social, quelques représentants</span></span><span style="font-family: courier new;font-size:100%;" > </span><span style="font-size:100%;"><span style="font-family: courier new;">des différents métiers du secteur et non ces personnes qui n’ont aucune légitimité pour évoquer ce sujet. <br /><br /></span></span></span> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> Interview :<!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">http://estelaprod.free.fr/Radio/Interview.05.12.07.1.mp3</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--><br /></p><p class="MsoNormal"> Débat :<!--[endif]--><o:p></o:p></p> <span style="font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman";"><span style=""> </span>http://estelaprod.free.fr/Radio/Debat.14.12.07.1.mp3</span><br /><span style=";font-family:";font-size:12;" ><span style="font-size:100%;"><span style="font-family: courier new;"><br /></span></span></span>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-22421283920581120712007-12-15T05:04:00.000-08:002007-12-15T05:13:15.979-08:00pipotron, blablator et autre jenclaudtronParois la tentation est grande de faire du blabla, de remplir le vide des lignes par un alignement de mots sans sens mais faisant joli. Par bonheur le net nous propose une assistance qui sera sans doute très utile à tous les étudiants.<br /><br />A utiliser avec modération tout de même (sauf le jenclaudtron)<br /><br /><br />http://www.w3perl.com/fun/management/pipotron.html<br /><br /><br />http://www.charlatans.info/blablator.html<br /><br /><br />http://www.szarah.org/seuilscritiques/litter11.html<br /><br />http://www.lri.fr/~burelle/JenClodTron/JanclodTron.htmjean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-2945837810570723602007-10-15T00:31:00.000-07:002007-10-15T00:32:26.591-07:00Une revue a lire et relire<span style="font-size:100%;"><p align="justify">En septembre 2005, avec le décès d’Armand Touati, s’arrêtait l’aventure éditoriale de <em>Sciences de l’Homme & Sociétés </em>(anciennement <em>Cultures en mouvement</em>). </p><p align="justify">Ses amis et d’autres ont décidé de relancer l’esprit de son</p><p align="justify"> projet en créant <strong><em><span style="font-size:85%;">CULTURES & SOCIETES Sciences de l’Homme.</span></em></strong></p></span><span style="font-size:100%;"><p align="justify"> </p><strong><p align="justify">Cette nouvelle revue, trimestrielle, à comité de lecture, sera : </p><p align="justify"> </p><p align="justify">scientifique (son comité en faisant foi) offrant un regard résolument, et à chaque numéro, transdisciplinaire sur des problèmes de société ; </p><p align="justify">ouverte aux signatures les plus diverses, permettant à de jeunes chercheurs d’essayer leur plume à coté des plus éminents spécialistes ; </p><p align="justify">curieuse, s’intéressant aux questions contemporaines ; </p><p align="justify">espace de rencontres, en sortant des cercles restreints pour croiser divers réseaux.</p><strong><p align="center"> </p><p>Comité scientifique :</p></strong></strong><p align="justify">Michel Autès, Georges Balandier, Francine Barthe, Boris Cyrulnik, Christine Delory-Momberger, Pierre-André Dupuis, Jean Duvignaud, Paul Fustier, Florence Giust-Desprairies, Antonio Guerci, Rémi Hess, Françoise Hurstel, Martine Lani-Bayle, François Laplantine, Daniel Lins, Paulo Henrique Martins, Cosimo Marco Mazzoni, Guy Ménard, Alfredo Milanaccio, Jean Oury, André Rauch, Claude Rivière, Christoph Wulf.</p><p align="justify"> </p><strong><p>Comité éditorial :</p></strong><p align="justify">Roger Dadoun, Jean Ferreux (Directeur de publication), Thierry Goguel d’Allondans (Rédacteur en chef), Jean-François Gomez, Pascal Hintermeyer, David Le Breton, Nancy Midol, Joseph Rouzel, Yolande Touati.</p><strong><p align="center"> </p><p>Correspondants :</p></strong><p align="justify">Avec plus d’une centaine de correspondants en régions et à l’international (Algérie, Allemagne, Bali, Belgique, Brésil, Bulgarie, Italie, Liban, Pologne, Portugal, Québec, Roumanie, Sénégal, Suisse, Tunisie, Vietnam…).</p><p align="justify"> </p><strong><p>Parutions 2007 /2008 :</p><p align="justify"> </p>N°1 : « Renaître » Responsable du dossier : Pascal Hintermeyer – 1<sup>er trimestre 2007.</sup><sup> <p align="justify">N°2 : « Les sens. Une anthropologie du sensible » Responsable du dossier : David Le Breton – 2e trimestre 2007.</p><p align="justify">N°3 : « Papa, maman, c’est fini ? Les nouvelles parentalités » Responsable du dossier : Richard Desrosiers – 3e trimestre 2007.</p><p align="justify">N°4 : « Psychanalyse et lien social » Responsable du dossier : Joseph Rouzel – 4e trimestre 2007. </p><p align="justify">N°5 : « Le coup de foudre » Responsables du dossier : Jean-Pierre Klein et Françoise Monnin – 1er trimestre 2008.</p><p align="justify">N°6 : « Les nouvelles religiosités » Responsables du dossier : Guy Ménard et Philippe Saint-Germain – 2e trimestre 2008.</p><p align="justify">N°7 : « Tourismes » Responsables du dossier : Franck Michel et Jean-Marie Furt – 3e trimestre 2008. </p><p align="justify">N°8 : « Monstres, chimères et handicapés » Responsable du dossier : Jean-François Gomez – 4e trimestre 2008.</p><p align="justify"> </p><p align="justify"> </p><p align="justify">Les propositions de contributions aux dossiers, d’articles hors thème, de recensions d’ouvrages sont à adresser au siège social de la revue :</p><p align="justify"> </p><p align="justify">POUR s'abonner : </p><p align="center"> </p><p align="center"> </p><span style="font-size:130%;"><p align="center">Téraèdre</p><p align="center">48, rue Sainte Croix de la Bretonnerie – 75004 Paris</p></span><u><span style="font-size:130%;color:#0000ff;"><p align="center">teraedre@wanadoo.fr<span style="font-size:130%;"> </span></p></span></u><span style="font-size:100%;"><p align="center"> </p></span></sup></strong></span>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-79647378278764895222007-07-08T13:50:00.000-07:002007-07-08T13:53:20.792-07:00Loi 2002-2 : au-delà de la prestation, l'éducation<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;">sur ce point. Certains parlent de « co-éducation ». Pour ma part je préfère évoquer l’« éducation spéciale » dans le sens que Joseph Rouzel lui donne. L’éducation spéciale se fonde sur le constat que le lieu principal de l’éducation, la famille, ne suffit pas, par défaillance du milieu ou par des difficultés spécifiques liés à une maladie, un handicap... Il faut donc associer à cette éducation de départ, délivrée par la famille, une éducation spéciale qui viendra la soutenir. Dans tous les cas, ces dénominations ont pour mérite de faire ressortir la véritable essence du travail éducatif, qui n’est pas simplement pédagogique (la transmission des savoirs) ou <span style=""> </span>normatif (l’intégration des normes sociales). Il est aussi constitué d’une part affective. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;">Trois facettes de l’éducation spéciale, trois paradoxes.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;"><span style=""> </span>De nombreux enfants confiés aux maisons d’enfants à caractère social se construisent en référence à leurs éducateurs au moins autant que par rapport à leur milieu familial. Avec eux, il faut faire un travail d’intégration des normes sociales, délivrer un certain nombre de compétences, mais aussi et surtout<span style=""> </span>donner un environnement affectif rassurant et stable. Il faut que les éducateurs « sachent puiser dans leurs réserves d’amour », comme le recommandait Winnicott. Or la rencontre affective ne peut être contenue dans une prestation contractuelle, garantie et évaluable. C’est le premier paradoxe.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;">Le deuxième <span style=""> </span>se repère bien lorsque l’on observe le travail éducatif sous l’angle de l’autorité. En effet, si ce travail consiste, entre autres, à aider l’autre à entrer dans l’ordre du langage, c’est-à-dire à civiliser ses pulsions, alors il faut bien envisager une certaine forme d’autorité. Or il y a quelque chose d’étrange à vouloir contractualiser l’autorité. Dans le cadre du projet personnalisé, on imagine ainsi un enfant donner son accord et signer pour qu’on lui refuse un certain nombre de ses demandes ! La forme contractuelle qui est promue et imposée par la loi s’accorde mal avec l’autorité. Il en découle des situations assez complexes où des parents à qui l’autorité judiciaire a retiré leur enfant sont amenés à signer un projet personnalisé proposé par l’établissement d’accueil, alors que leur principal besoin exprimé pourrait être qu’on leur rende leur enfant ! <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;"><span style=""> </span>Un troisième paradoxe se situe autour de la dimension pédagogique du travail éducatif. En effet, un éducateur doit aussi transmettre des connaissances ou des savoirs. <span style=""> </span>De nombreux établissements éducatifs proposent une prestation pédagogique avec une école adaptée en interne. Or, s’il est possible de garantir un certain nombre de moyens, il n’est pas possible de s’avancer sur les résultats ainsi que sur l’opportunité de telle ou telle méthode.</span><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;"><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;">En lisant ces lignes, certains pourraient en tirer la conclusion qu’il faut changer la loi. Pourtant, tel n’est pas mon message.<b style=""> </b>D’une part, la relation éducative ne peut se passer d’un cadre (législatif, administratif…) sans lequel elle se trouverait déstructurée et d’où elle tire sa légitimité. D’autre part, le cadre institutionnel a pour finalité que les personnes prises en charge puissent nouer une relation éducative bénéfique. </span><span style="font-family: Arial; color: black;">Le triptyque de l’éducation spéciale (normatif, pédagogique et affectif) et la logique des prestation et des besoins à satisfaire </span><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;">sont indispensables l’un à l’autre, tout en étant parfois antagonistes. Ceux qui les opposent <span style=""> </span>passent à côté de la richesse qu’il peut y avoir à prendre en compte ces tensions.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;">Le jeune dont j’ai parlé plus haut a tout naturellement droit à des conditions d’accueil correctes. Il est légitime qu’il puisse formuler ses besoins et les confronter avec les réponses que l’institution peut lui faire. Mais si l’institution en reste là, elle perd toute son efficacité. Les éducateurs doivent pouvoir élaborer un savoir particulier à propos de ce jeune-là, pour pouvoir soutenir ses initiatives positives et inventer</span><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;"> des solutions originales. La réforme de la loi de 1975 est venue rajouter de nouvelles obligations, elle n’a pas supprimé les anciennes ! <span style=""> </span>Pour l’institution, la reconnaissance de ces deux niveaux d’intervention a des conséquences très concrètes. Il lui faut structurer ses instances de réflexion d'équipe pour consacrer du temps à l'élaboration du projet personnalisé, sans négliger la construction du regard éducatif collectif sur la problématique propre de l'usager, la manière dont il s'empare du dispositif, ses contradictions… <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;">L’éducateur <span style=""> </span>tire sa légitimité de la loi qui organise et structure son métier. Pourtant, dans sa pratique, la relation éducative le conduit dans des domaines où la loi ne se prononce pas. <span style=""> </span>Bien des discussions inutiles pourraient être évitées s’il existait une reconnaissance de l’importance de ces différents étages de l’édifice et de ces tensions. <span style=""> </span>La réforme des diplômes ou encore l’évaluation des pratiques pourraient être envisagées d'après ce canevas, on y gagnerait en efficacité !<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-left: 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;">(1)<span style="font-family: "Times New Roman"; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; font-size: 7pt; line-height: normal; font-size-adjust: none; font-stretch: normal;"> </span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial; color: black;">Les mots « éduquer », « éducatif », « éducateur » sont absents de la loi 2002-2, ainsi que de la loi « handicap » du 11 février 2005.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <span style="font-size: 11pt; font-family: Arial;">Article paru dans les ASH du 6 juillet 07</span><span style=";font-family:Arial;font-size:11;color:black;" ></span>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-1147206590463992682006-05-09T13:28:00.000-07:002006-05-09T13:29:50.486-07:00les grandes vacancesJe reproduis un texte diffusé par l’association réseau éducation sans frontière. Il y a aussi une pétition pour ceux qui veulent la signer :<br /><br /><br />Pour des milliers d’enfants et de jeunes majeurs, le 30 juin 2006 ne marquera pas le début des vacances d’été, mais bien le commencement d’un calvaire. En effet, à cette date, le sursis que M. Sarkozy avait dû accorder aux jeunes majeurs sans papiers scolarisés et aux parents d’enfants scolarisés tombera. Suspendues parce que les mobilisations d’écoles et de lycées se multipliaient, les expulsions reprendront.<br />Ainsi, en guise de vacances, des milliers de jeunes et d’enfants joueront aux fugitifs, en vrai, avec ou sans leurs parents, guettant les bruits de pas à l’heure du laitier, tremblant à la vue d’un uniforme et vivant dans la hantise de perdre à jamais leur école, leurs enseignants, leurs copains. S’ils sont arrêtés, le grand jeu de leur été sera un petit rôle dans un film policier sordide : l’interpellation, seul ou en famille, les parents rudoyés, 48 heures de garde à vue dans une cellule de commissariat puis deux ou quatre semaines en rétention, crasse, bruit, violence et promiscuité assurés, et, pour finir, un aller-simple vers un pays qu’ils ne connaissent pas ou plus, dont certains ne parlent pas (ou plus) la langue, papa-maman menottés, entravés comme des bêtes et attachés à leurs sièges.<br />A l’arrivée, ce sera pour la plupart l’extrême misère : pas de logement ou le bidonville, pas de travail et pas d’espoir d’en trouver. Des persécutions, parfois les plus atroces, contre ceux que la France a débouté du droit d’asile. Ils paieront pour les raisons pour lesquelles ils avaient fui et certains pour avoir dénoncé leurs tortionnaires à l’étranger. Pour les enfants, pas d’école, dans des pays où la scolarisation est un luxe. C’est ce gâchis qui se cache derrière les chiffres records d’expulsions annoncés avec satisfaction par le ministre de l’Intérieur : des milliers de vies propulsées dans l’indigence et parfois achevées sous la torture !<br />Nous ne laisserons pas détruire la vie de ces enfants, de ces adolescents et de leurs parents. Ils sont nos élèves, les copains de nos élèves ou de nos enfants. Ils ont commencé d’étudier dans ce pays, ils en parlent la langue, ils ont les mêmes joies et, hélas, des soucis bien plus grands que les camarades de leur âge. S’ils décident (ou, pour les plus jeunes, si leurs parents décident) d’échapper à une expulsion honteuse, nous les y aiderons comme nous avons aidé Rachel et Jonathan à Sens, Samuel à Pau, Ming et Wei-Ying à Evreux. Nous sommes solidaires de ceux qui les accueilleraient. S’ils demandent asile, nous ne fermerons pas notre porte.<br />Cela contrevient aux lois en vigueur. Mais l’enseignement que nous avons à dispenser à nos élèves ou l’éducation que nous devons à nos enfants ne peut pas être l’exemple de la soumission à un ordre injuste. Chacun a en mémoire les épisodes où face à des persécutions insupportables, chacun a dû faire des choix. Et où ne pas choisir était choisir de laisser faire. Et pas seulement dans les périodes de dictature. Rosa Parks, emprisonnée à Atlanta en 1955 pour avoir enfreint les lois ségrégationnistes aurait-elle dû se soumettre au prétexte que ces lois avaient été « démocratiquement » prises ? Le général Paris de la Bollardière, mis aux arrêts pour avoir dénoncé les tortures de l’armée française en Algérie, aurait-il dû se taire parce que la France était une démocratie ?<br />Nous ne laisserons pas se commettre des infamies en notre nom.<br /><br /><br /><br /><br /><a href="http://www.educationsansfrontieres.org/">http://www.educationsansfrontieres.org/</a><br /><br /><a href="http://www.educationsansfrontieres.org/article.php3?id_article=24">http://www.educationsansfrontieres.org/ … article=24</a>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-1144672241460752332006-04-10T03:29:00.000-07:002006-04-10T05:30:41.970-07:00ça y est !<p class="MsoNormal">Ca y est, le CPE est tombé ! </p> <p class="MsoNormal">Faut il s’en réjouire, commenter la chute ou plutôt chercher à deviner la suite des choses ?</p> <p class="MsoNormal">Au fonds la pièce a respecté les règles classiques du tragi-comique. Un puissant qui n’écoute pas, le peuple qui gronde, une foule qui déborde… et le puissant qui finit par reculer. Dans notre pays qui a guillotiné tant de nobles et de puissants, on peu se demander quel sens de l’histoire peut bien avoir notre premier ministre ?</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">J’ai vu que <strong><span style="font-weight: normal;">Laurent Mucchielli a publié le livre collectif qu’il a dirigé en compagnie de<span style=""> </span>Véronique Le Goaziou. Je cite la fin de la présentation de </span></strong>Jacques Trémintin pour lien social :<strong><span style="font-weight: normal;"> <o:p></o:p></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="font-weight: normal;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></strong></p> <p class="MsoNormal">« La violence des jeunes émeutiers apparaît comme une communication par défaut, façon de réagir à un monde qui ne leur offre que l’exclusion, les discriminations et le mépris. Car cette jeunesse, poussée au désespoir par l’impasse à laquelle on la condamne ne semble plus avoir comme seule réponse que de brûler des voitures et attaquer des écoles. Ces émeutes sont le produit d’un processus de ghettoïsation au carrefour de l’exclusion du marché de l’emploi, du logement et du système scolaire. Les 751 zones urbaines sensibles regroupent 4,7 millions d’habitants qui se trouvent parmi les plus confrontés au taux de chômage, à l’absence de mixité sociale, aux handicaps face à l’école, aux problèmes de santé, au sentiment d’enfermement et à l’isolement relationnel. Au final, ces émeutes nous interpellent sur la place faite à une certaine jeunesse et sur son avenir dans notre société. »</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">La comparaison entre les violences de l’automne et la mobilisation contre le CPE reste à faire avec la rigueur de la sociologie. Toutefois, il semble évident qu’il y a une parenté entre ces deux mouvements. </p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <span style="font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman";">Ce WE, je me suis replongé pour les besoins d’un mémoire, dans le séminaire X de Lacan intitulé l’angoisse. L’une de ses découvertes importantes, c’est l’angoisse ne survient pas de la privation de l’objet, mais de son trop fort rapprochement. L’angoisse surgit notamment de la confrontation au désir de l’Autre. Or les éducateurs savent bien que la meilleure manière de lutter contre l’angoisse est le cadre institutionnel. S’il est ferme, et surtout cohérent, permettant à chacun l’expression de sa singularité sans risque, alors l’angoisse est contenue. S’il se contredit, donne l’impression d’être utilisé par ceux qui ont la charge de son entretien pour des fins personnelles… Or n’est ce pas la le sentiment que nous donne nos dirigeants ces temps ci ? <span style=""></span></span>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-1142160944262458392006-03-12T02:47:00.000-08:002006-03-12T02:55:45.100-08:00outreau<p class="MsoNormal">C’est un petit juge, tout gris, assis à une table bien trop grande pour lui. Le lendemain, c’est un procureur bien plus à l’aise qui déclare que « l’instruction c’est le papier, l’humain arrive au moment de l’audience » C’est étonnant comme le papier que l’on pourrait penser objectif et serein, peut se laisser influencer par l’air du temps ! </p> <p class="MsoNormal"><span style=""> </span></p> <p class="MsoNormal">Pour ma part, je participe depuis quelques temps déjà à une réflexion de l’OJEVIM (Observatoire Jurassien des Enfants Victimes de Maltraitances)<span style=""> </span>dans le groupe ressources traitant des enfants auteurs d’agressions sexuelles. Après avoir auditionné de nombreuses institutions pour faire un état des pratiques éducatives, judiciaires et médicales concernant ces enfants, notre constat premier est justement ce climat émotionnel qui étreint l’ensemble des acteurs lors de la révélation de faits d’agression sexuelle. Nous constatons facilement que ce climat, a un effet très puissant en « grippant les capacité à penser ».</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Gérald Lesigne, procureur de la République à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), a été auditionné par la commission d’enquête parlementaire et a eu ces mots :</p> <p class="MsoNormal"><span style=""> </span>« <i>Comment une collectivité a pu adopter un positionnement de cette nature ? Je ne vois qu'une seule explication, celle du mythe de la pédophilie. Un mythe très puissant, qui serait venu s'autoalimenter par les indices fournis par les uns et les autres et par l'incapacité du système à poser cette analyse. »</i></p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Fin 2004 paraissait un livre, « justice injuste » d’acacio pereira. Il relatait, de manière très méthodique le premier procès d'outreau et montrait, déjà les incohérences dramatiques de cette affaire. En retrouvant ce livre, j'ai repensé à cet article de Freud : Ein Kind wird geschlagen (un enfant est/vas être battu) paru, en 1919.</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Dans cet article, Freud s’étonne de la constance du fantasme « un enfant est battu » dans les analyses d’adultes. Au cours de son élaboration, il noue ce fantasme à sa théorie de la sexualité infantile. Il en fait la résurgence à l’age adulte, des conflits enfantins et montre que ce fantasme est la résultante de désirs incestueux de l’enfant. Freud n’hésite pas à faire de ce trait particulier le révélateur d’une donnée générale de la constitution des enfants : « <i>Ces observations peuvent être exploitées dans plusieurs directions pour mettre en lumière la genèse des perversions en général et du masochisme en particulier et pour apprécier le rôle que joue la différence des sexes dans la névrose en général</i> » </p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Plus loin, il écrira aussi : « <i>La perversion ne se tient plus isolée dans la vie sexuelle de l'enfant, elle est au contraire accueillie dans le contexte des processus de développements typiques - pour ne pas dire normaux que nous connaissons »</i></p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Et si Freud avait raison ? <span style=""> </span>Il y aurait un travail passionnant de recherche à faire autour de ce thème des folies collectives. Si on considère que chaque enfant est concerné par la douloureuse difficulté de la normalisation et de la structuration de sa sexualité, on peut imaginer que chaque adulte a des cicatrices semblables, plus ou moins marquées, plus ou moins bien refermées. </p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <span style="font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman";">Cette piste permettrais peut être de formaliser et de mieux comprendre « le climat » ; « le mythe » responsable des emballements collectifs qui conduisent les meilleurs professionnels à prendre des décisions aberrantes. <span style=""></span></span>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-1141554762316718702006-03-05T01:43:00.000-08:002006-03-05T02:32:42.370-08:00Des nouvelles du front<p class="MsoNormal">J'aime bien le blog de jp rosenczveig. Dernièrement, il s'est montré choqué par le rapport de Gil-Roblès sur les prisons en france.<br /><strong><span style="color: black; font-weight: normal;">Le commissaire européen aux droits de l'Homme vient de rendre son rapport où il s'émerveille des Centres Educatifs Fermés qui sont, pour lui des prisons modèles. Mais là ou le bas blesse, c'est que ce ne sont justement pas des prisons mais bien des centres éducatifs!!!</span></strong><span style="color: black;"><br /> <!--[if !supportLineBreakNewLine]--><br /> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="color: black; font-weight: normal;">Cette touchante naïveté vient nous rappeler l’essence de ces structures qui sont des prisons sans murs. L’ambiguïté centrale, de ce concept ne peut pas ne pas avoir de conséquences sur le travail qui s’y déroule. L’influence du cadre s’étend sur tout le travail des éducateurs. <o:p></o:p></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="color: black; font-weight: normal;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="color: black; font-weight: normal;">Mais avant tout, c’est la contradiction des politiques qu’il faut relever. N’osant pas soutenir qu’il faut incarcérer certains mineurs, ils n’ont pas assumé la conséquence de cette évidence en construisant des prisons pour mineurs décentes. Du coup, ils ont pondu ce mouton à 5 pattes qu’est le CEF, une prison qui ne se dit pas !<o:p></o:p></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="color: black; font-weight: normal;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="color: black; font-weight: normal;">Encore une fois, c’est l’absence de visée intelligente qui conduit à cette création étrange. Les idéologies se sont affrontées sur cette question et ont conduit à un espèce de compromis, de mi-lieu où on peut se demander comment un travail éducatif est encore possible, sauf à penser que l’éducateur peut faire son travail indépendamment de son institution.<o:p></o:p></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="color: black; font-weight: normal;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="color: black; font-weight: normal;">Encore une fois, c’est parce que les éducateurs n’ont pas été consultés et qu’ils n’ont pas su produire un discours clair et suffisamment fort pour être entendu que le processus <span style=""> </span>démocratique s’est ainsi grippé.<o:p></o:p></span></strong></p> <p class="MsoNormal"><strong><span style="color: black; font-weight: normal;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></strong></p> <strong><span style="font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; color: black; font-weight: normal;">Est il encore possible de corriger cette situation ? </span></strong><strong style="font-weight: normal;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"></span></strong>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-1140803677019086112006-02-24T09:34:00.000-08:002006-02-24T09:54:37.040-08:00VAE : un danger pour le métier d’éducateur ?<p class="MsoNormal"></p><p class="MsoNormal"> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">La mise en place de la validation des acquis de l’expérience dans le champ de l’éducation spécialisée, s’est réalisée dans une belle unanimité. En effet, chaque éducateur pouvait constater qu’autour de lui, il y avait un certain nombre de collègues, très compétents, travaillant depuis longtemps sans pourtant qu’il aient de diplômes (et donc de salaire) à leur mesure. Pour eux, ce dispositif constitue une chance, très intéressante, d’évolution dans leur carrière. </p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">La VAE<span style=""> </span>est la quatrième et dernière en date des voies d'accès aux diplômes, d’éducateur spécialisé délivrés en France après la formation initiale, l'apprentissage et la formation professionnelle. Introduite par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, elle s'est substituée à la validation des acquis professionnels, avec pour objectifs de toucher de nouveaux bénéficiaires et de simplifier les procédures. </p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Or, après deux années de fonctionnement le nombre de candidats ayant obtenu leur diplôme par la voie de la VAE atteint dans certaines académies celui de ceux qui l’ont obtenu par les autres filières. Ainsi selon le rectorat de Marseille, ce sont près de 250 candidats qui ont obtenu le DEES par la voie de la VAE au cours de l’année 2005 dans cette académie.<span style=""> </span></p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Cet éclatant succès de la VAE est peut être un feu de paille, mais on peu en douter. En effet, il est soutenu par le nombre très important de ceux que le ministère nomme « faisant fonction ». Cette curiosité ethnologique de<span style=""> </span>notre profession n’est pas vraiment nouvelle. Dans de très nombreuses équipes, les ME AMP et ES travaillent ensemble. Très souvent, les AMP et ME peuvent très légitimement penser qu’ils font les mêmes tâches que les ES. Si les fiches de postes officielles font bien ressortir des écarts dans les taches à effectuer, elles relèvent souvent de la nuance et sont nivelées dans la pratique où la compétence réelle se mesure aussi avec d’autres critères que le seul diplôme.</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Cette situation, va devenir<span style=""> </span>rapidement ubuesque sous l’effet de la VAE. En effet les Moniteurs éducateurs et AMP qui estiment à bon droit tenir des fonctions très similaires à leurs collègues ES, ont maintenant un moyen d’accéder au diplôme d’éducateur spécialisé. Toutefois, le nombre de postes n’évolue pas forcément et d’ici peu certaines équipes seront composés d’éducateurs spécialisés ayant une fonction (et une paye) en rapport avec leur diplôme et d’autres restés sur leur ancien poste de Moniteur Educateur ou d’AMP.</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">En prenant en compte le fait qu’il y aura, dans les prochaines années plus d’éducateurs que d’habitude qui doivent partir à la retraite en raison de l’excroissance démographique du baby-boom, alors il est possible de prévoir une migration de ces nouveaux éducateurs sur les postes qui se libèrent.</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Et c’est là que se situe la véritable difficulté. En effet la VAE valide une expérience mais les pratiques sont tellement dissemblables selon qu’on travaille dans le milieu du handicap adulte ou de la protection de l’enfance qu’on peu fortement douter que des passerelles soient facilement envisageables.</p> <p class="MsoNormal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal">Ainsi une personne, AMP de formation initiale qui aurait une quinzaine d’années d’ancienneté dans un foyer d’accueil pour personnes adultes handicapées profonds, peut prétendre à la VAE et obtenir, très légitimement le diplôme en développant plusieurs situations éducatives issues de son milieu de travail. <span style="">Mais quelle idée aurait cette personne, nouvellement diplômée du dispositif français de protection de l’enfance ? Pas la moindre ! ou alors si elle a pu s’y intéresser personnellement. Rien dans le dispositif de validation ne vient interroger sa connaissance des autres champs d’intervention des éducateurs spécialisés. Et pourtant, une fois diplômée elle pourra postuler en AEMO judiciaire ! Bien entendu une personne ayant obtenue son diplôme par le biais de son expérience en maison d’enfants à caractère social, n’aura pas, non plus forcément, de connaissances du milieu du handicap.<span style=""> </span></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal" style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal" style="">En effet, lorsqu’on lit le référentiel professionnel du métier d’éducateur spécialisé, <span style="">dans chaque fonction, on appelle l’éducateur à prendre en compte l’environnement extérieur, le contexte.</span> Par exemple, dans la première fonction, on annonce que l’éducateur<span style=""> </span>« <i><span style="">réunit et synthétise informations et documents (techniques, juridiques, sociologiques médicaux, psychologiques, scolaires, judiciaires, administratifs, financiers...) en prévision des dispositions à prendre sur le plan éducatif et aussi sur le plan matériel. </span></i><span style="">» Mais ces ouvertures se limitent à l’environnement immédiat de l’établissement, et ne concernent pas les autres champs d’intervention de l’éducateur spécialisé.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style="">Ceux qui verraient dans cette critique une réaction corporatiste se tromperaient, car la VAE est surtout un révélateur de certaines incohérences de notre métier. Est il normal qu’il n’existe pas plus d’écart entre les différentes fonctions ? (ce qui permet au passage de déqualifier les postes en période d’austérité budgétaire). Les éducateurs savent ils défendre leurs savoirs faire et leurs compétences ? La seule imprégnation dans le milieu professionnel suffit elle à former des éducateurs ? <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style="">Il y a aussi un parallèle qui devient de plus en plus troublant entre l’extension de cette voie d’accès si peu chère au diplôme et les difficultés financières de certaines écoles (Parmentier à paris, Pau …). Cela faisait longtemps que l’on avait pas vu les instituts de formations se confronter à de telles difficultés. Des licenciements de formateurs pour raison économique deviennent monnaie courantes et la question du prix de la formation par étudiant est de plus en plus mise en avant pour chercher à réduire les coûts.<span style=""> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style=""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style=""><span style="">Ces questions, finalement assez inconfortables pour les éducateurs eux mêmes, appellent à une remise à plat des différents diplômes et de leurs articulations. Elles appellent également à un très fort renforcement de l’accompagnement et du soutien des éducateurs s’étant engagés dans cette démarche. <o:p></o:p></span></p> <span style="font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman";"><span style=""></span></span>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-1140520623644062542006-02-21T03:13:00.000-08:002006-02-21T03:17:03.653-08:00l'évaluation dans le travail éducatif<span class="PhorumMessage" style="color:#000000;">Depuis de nombreuses années, l'évaluation du travail social prend une place toujours plus grande, ce qui, au final, gêne beaucoup les éducateurs.<br /><br />En effet, nous avons beau jeu, maintenant, de stigmatiser l'idéologie scientiste et managériale qui sous tends beaucoups de projets d'évaluation actuelle. Mais c'est à nous (collectivement) que nous devons cette situation. En effet, l'idéologie dominante des éducateurs, depuis très longtemps n'a retenu que la partie clinique du mot. Maurice Capul et Michel Lemay expliquent bien dans leurs livre, de l'éducation spécialisée, comment l'évaluation s'appliquait aux enfant dont on cherchait à cerner les difficultés. Par contre, l'idée d'évaluer les pratiques n'est apparue qu'avec la décentralisation et l'interrogation, légitime, des financeurs sur l'efficacité des actions.<br />Cette pression n'a fait que croître depuis les années 80, et nous n'avons pas su faire autrement que nous positionner en opposition, en résistance, plutôt que de chercher à utiliser l'évaluation pour rendre plus claire et lisible notre travail.<br /><br />Car il faut bien reconnaître que vu de l'extérieur, le fonctionnement d'une institution éducative est particulièrement opaque. On ne sait pas forcément à qui s'adresser, on n'a pas facilement de réponses lorsqu'on a une question au sujet d'un enfant...etc. J'ai pu le constater (avec une certaine surprise d'ailleurs) lorsque j'ai quitté les institutions éducatives pour le milieu ouvert.<br /><br />Nous vivons donc, avec la réforme de la loi de 75 (loi du 2 janvier 2002, et loi du 12 février 2005) l'aboutissement de cet affrontement idéologique qui dure depuis pas mal de temps... et nous perdons! Ou plutôt, nous courons un risque très important. En effet, nous risquons que la rage évaluative emporte tout sur son passage et nous oblige à tenter de tout évaluer, même ce qui ne doit surtout pas être évalué. Par exemple, lorsqu'on cherche à savoir ce qui se passe vraiment, ce qui est dit, ce qui est fait... dans une équipe d'éducateurs on court le risque de démolir leur autorité. Lorsque l'évaluation devient suspicion, alors on attaque clairement la fonction de l'éducateur et on l'empêche de faire son travail. Or nous n'en sommes plus très loin!<br /><br />C'est souvent sur ce qui convient de faire que les divergences apparaissent. Pour ma part, je pense qu'il faut prendre à bras le corps cette question de l'évaluation. Nous devons être les maîtres d'oeuvres de nos propres techniques d'évaluation et produire des écrits, éclairant nos pratiques et expliquant au financeur qu'il y a certaines zones auxquelles il n'aura pas accès. C'est seulement de cette manière que nous pourrons éviter que des règles venant de l'extérieur nous soit imposées.</span>jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-22381777.post-1139829742419491172006-02-13T03:21:00.000-08:002006-02-21T04:14:43.000-08:00début du blogC'est partit, il faut bien commencer par un bout! Alors que dire sinon que ce début , cet écran blanc me rappelle un livre "du vide et de la création" de michel cassé.<br /><br />La pratique éducative est faite de plein. Le plein du quotidien où chaque instant est marqué par les rituels institutionnels et la demande, foisonnante des personnes habitant l'institution.<br /><br />Ce vide de la page (écran) blanche permet de laisser une trace au presque rien et au n'importe quoi pour le quotidien fasse trace et expérience.<br /><br />C'est au moins l'idée....jean marie vauchezhttp://www.blogger.com/profile/03962771550302776210noreply@blogger.com0